Le Sacre du Printemps
Adriana Bignagni Lesca mezzo-soprano
Orchestre des Jeunes de la Méditerranée
Duncan Ward direction
- Montpellier
- - Hérault (34)
Le Corum
Opéra Berlioz
Esplanade Charles de Gaulle
Tarif Réduit :
- demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap.
Gratuit :
- de 30 ans
LILI BOULANGER — 1893–1918
D’un matin de printemps
FABRIZIO CASSOL, DUNCAN WARD ET L’OJM
Création collective
Adriana Bignagni Lesca mezzo-soprano
Jawa Manla, chant, oud/ Syrie
Fabiana Manfredi, chant / Italie
Islem Jemaï, chant, oud / Tunisie
Omar Ababji, chant, guembri, qraqeb/ Maroc
Panagiotis Lazaridis, clarinette / Grèce
Arrangement, harmonisation Matteo Nicolin/Italie
XAVIER MONTSALVATGE 1912–2002
Cinco Canciones Negras,mélodies pour mezzo-soprano et orchestre
Cuba dentro de un piano
Punto de Habanera
Chévere
Canción de cuna para Dormir a un negrito
Canto Negro
IGOR STRAVINSKY 1882-1971
Le Sacre du printemps
Tableaux de la Russie païenne
L’Adoration de la Terre
Introduction
Augures printaniers – Danses des adolescentes
Jeu du rapt
Rondes printanières
Jeu des cités rivales
Cortège du Sage
L’Adoration de la Terre
Danse de la Terre
Le Sacrifice
Introduction
Cercles mystérieux des adolescentes
Glorification de l’élue
Évocation des ancêtres
Action rituelle des ancêtres
Danse sacrale
Adriana Bignagni Lesca mezzo-soprano
Premier prix du Concours des Grandes voix lyriques d’Afrique
Orchestre des Jeunes de la Méditerranée
Duncan Ward direction
De la Tunisie à Chypre, de l’Espagne à l’Égypte, ils viennent des quatre coins du bassin méditerranéen pour livrer une version du Sacre du printemps qui s’annonce déjà mémorable ! Émotions et frissons garantis avec l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée et le jeune chef britannique Duncan Ward.
Créé en 2014 au sein du festival d’Aix, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée (OJM) réunit de jeunes musiciens talentueux issus du bassin méditerranéen. Il se divise en deux branches : un orchestre symphonique dirigé par Duncan Ward, et le dispositif Medinea, qui rassemble autour de Fabrizio Cassol une constellation d’improvisateurs. Interculturel par essence, l’OJM donne jour à de multiples métamorphoses musicales, que le programme de ce concert met en exergue.
Métamorphoses d’une mélodie, tout d’abord, avec D’un matin de printemps (1917‑1918) de Lili Boulanger (1893–1918), première compositrice à recevoir le prestigieux Prix de Rome de composition en 1913. Ce poème symphonique gagne à être écouté comme un rondo et un concerto miniature pour orchestre. Le thème principal, dansant et allègre lors de son premier exposé par la flûte, revient en sautillant au hautbois, après une transition envoûtante qui évoque deux œuvres chères à la compositrice : Daphnis et Chloé (1912) de Maurice Ravel et La Mer (1905) de Claude Debussy. Le thème resurgit ensuite au violon dans une atmosphère onirique, à la flûte dans sa forme initiale, aux violoncelles sous les apparences d’une valse, et enfin, triomphal, aux violons et altos.
En 1913, Le Sacre du Printemps, composé par Igor Stravinski pour les Ballets russes de Serge Diaghilev, présentait au public du Théâtre des Champs‑Élysées une vision tout autre de cette saison. Une vision archaïque et sacrée, puisque les deux tableaux de l’œuvre (« L’Adoration de la Terre » et « Le Sacrifice ») donnent à entendre un rite païen ancestral de Russie. Et une vision qui lui valut l’un des plus grands scandales de l’histoire du concert. « Les premières mesures du prélude, tout de suite, soulevèrent des rires et des moqueries. […] Ces manifestations, d’abord isolées, devinrent bientôt générales et […] se transformèrent très vite en un vacarme épouvantable », raconte Stravinski. Pourquoi ce désordre ? Outre la nouveauté radicale de la chorégraphie de Vaslav Nijinski, c’est celle de la musique qui frappa. Et tout particulièrement l’alternance entre des rythmes volontairement saccadés, brutaux ou irréguliers, et des moments de statisme extatique.
Le choc sonore subi par le public parisien est équivalent à celui qu’il ressentira en 1918 face au jazz, musique à l’origine d’autres métamorphoses : celles que produit la rencontre entre différentes traditions musicales. La Création du monde (1923) de Darius Milhaud en est un exemple révélateur. Dans ses Cinco canciones negras (1945), le compositeur catalan Xavier Montsalvatge (1912‑2002) s’inscrit dans une démarche comparable : s’imprégner des musiques auxquelles il souhaite emprunter. Les musiques cubaines, en l’occurrence, dont les rythmes et les mélodies suaves de habanera et de rumba sont mariées avec une orchestration héritée de l’école française du premier xxe siècle. Tout en prolongeant la vogue de l’ « exotisme nègre » de l’entre‑deux‑guerres, Montsalvatge le débarrasse de son substrat colonial en donnant la parole à des poètes espagnols (Rafael Alberti pour « Cuba dentre de un piano » et Nèstor Luján, pour le « Punto de Habanera »), urugayen (avec la berceuse d’Ildefonso Pereda Valdés, « Canción de cuna para dormir a un negrito »), et à Nicolás Guillén, le poète national de Cuba (« Chévere » et « Canto negro »).
Faire se rencontrer des traditions musicales au sein d’une composition écrite est une chose. Réunir des musiciens issus de traditions éloignées en est une autre. Ce projet est au cœur d’une Création collective qui réunit sur scène les deux branches de l’OJM. Comme l’explique Fabrizio Cassol, l’objectif de cette rencontre est délibérément expérimental : « il s’agit de faire dialoguer et s’adapter les uns aux autres des musiciens du symphonique et de Medinea, pour faire surgir une musique originale grâce à la confrontation de deux mondes : la musique écrite et l’oralité ». Il n’est pas de métamorphose, il n’est pas de création sans prise de risque.
Martin Guerpin - Festival d’Aix-en-Provence
TeaTime - Stravinsky sans limites
Mardi 19 juillet - Maison des Relations internationales - Entrée libre
En avant la musique ! Stravinsky avec Lionel Esparza
« Le Festival Radio France Occitanie Montpellier fait indéniablement partie de ces événements culturels incontournables qu’EY est très fier d’accompagner, encore davantage dans la Région Occitanie et la ville de Montpellier qui en sont le berceau.
La qualité et la diversité de sa programmation d’une grande richesse le rendent unique et c’est un réel plaisir de pouvoir, chaque année, offrir et partager ces moments privilégiés avec nos clients lors des soirées.
L’engagement fort d’EY dans la Cité n’est plus à démontrer et c’est une chance de figurer parmi les partenaires de confiance du Festival Radio France.
Merci et bravo pour ce très beau programme, une fois de plus! »
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