INTÉGRALE DES ANNÉES DE PÈLERINAGE,
BERTRAND CHAMAYOU
- Opéra Comédie
- Montpellier
FRANZ LISZT 1811–1886
Les Années de pèlerinage, intégrale
Première Année de pèlerinage S 160 : Suisse 50′
Chapelle de Guillaume Tell
Au lac de Wallenstadt
Pastorale
Au bord d’une source
Orage
Vallée d’Obermann*
Égloglue
Le mal du pays
Les cloches de Genève
Entracte
Deuxième Année de pèlerinage S 161: Italie 55’
Sposalizio
Il penseroso
Canzonetta del Salvator Rosa
Sonetto 47 del Petrarca
Sonetto 104 del Petrarca
Sonetto 123 del Petrarca
Après une lecture du Dante, fantasia quasi sonata
Venezia e Napoli S 162 (supplément aux Années de pèlerinage, 2ème année) 20’
Gondoliera
Canzone
Tarentella
Entracte
Troisième Année de pèlerinage S 163 : Italie 45’
Angelus (Prière aux anges gardiens)
Aux cyprès de la Villa d’Este n°1(Thrénodie)
Les jeux d’eaux de la Villa d’Este
Sunt lacrymae rerum (En mode hongrois)
Marche funèbre. (En mémoire de Maximiien I)
Sursum corda (Erhebet eure Herzen)
Bertrand Chamayou, piano
Avec Les Années de pèlerinage, Liszt promène ses éblouissements de musicien voyageur à travers la Suisse et l’Italie. Bertrand Chamayou réussit l’exploit de nous offrir ces trois heures de musique en une soirée.
Plus varié que les Rhapsodies hongroises ou que les Études d’exécution transcendante, plus développé que les Harmonies poétiques et religieuses, le triple recueil des Années de pèlerinage est l’œuvre de toute une vie.
Il prend sa source dans les premiers séjours de Liszt en Suisse et en Italie alors que le musicien n’a qu’un peu plus de vingt ans, et trouve son couronnement dans un ensemble de pièces composé alors qu’il lui reste moins de dix ans à vivre.
Le point de départ ? Paris, bien sûr. Où Liszt, en 1833, rencontre Marie, comtesse d’Agoult. « Ils inventent l’adultère mystique, raconte Roland de Candé, après avoir trop lu peut-être certains romantiques allemands où la passion amoureuse et la révélation religieuse se confondent. »
Les amants se retrouvent en Suisse en 1835, en Italie en 1839. Après quoi Marie rentre à Paris et Franz continue de parcourir l’Europe. Les dernières années de son existence seront celles de « la vie trifurquée », c’est-à-dire partagée entre Weimar, Rome et Budapest.
Les Années de pèlerinage couvrent quarante ans de la vie du musicien. Au milieu des années trente, Liszt n’a pas encore trouvé la forme de l’œuvre qu’il a commencé de composer (et qu’il a d’abord choisi d’intituler Album d’un voyageur), ni imaginé ses proportions.
Les deux premières Années (« la Suisse », « l’Italie »), après de longues saisons de mûrissement, ne seront publiées qu’en 1858 (un supplément, « Venezia e Napoli », viendra en 1861 étoffer la Deuxième).
La Troisième Année (« l’Italie ») sera composée en 1867–1877 (et publiée en 1883).
Outre la nature (lacs, sources, vallées), une somme de références nourrit l’en-semble : architectures (chapelles, villa d’Este), chansons populaires (« Canzonetta », « Tarentella »), sons évocateurs (cloches, jeux d’eau), souvenirs picturaux (Raphaël, Michel-Ange), réminiscences littéraires (E. T. A. Hoffmann, Sénancour). Pétrarque inspire trois pages de la Deuxième Année. Quant à la plus longue pièce de ce cahier central, elle est inspirée par Dante via un poème de Victor Hugo.