Médée et Jason, reconstitution sur le texte de la parodie de Médée
Extraits d’opéras de Charpentier, Rameau, Destouches, Mondonville, Campra, Marais…
Textes de Corneille, Carolet et Romagnesi (1736)
Airs et danses, extraits des opéras
Médée . MARC-ANTOINECHARPENTIER
Médée . JOSEPH-FRANÇOIS SALOMON
Atys . JEAN-BAPTISTE LULLY
Les Éléments . JEAN FÉRY REBEL
Naïs, Anacréon, Les Indes Galantes . JEAN-PHILIPPE RAMEAU
Issé, Les Éléments . ANDRÉ CARDINAL DESTOUCHES
Daphnis . JEAN-JOSPEH CASSANÉA DE MONDONVILLE
Don Quichotte . JOSEPH BODIN DE BOISMORTIER
Scanderberg, Le Ballet de la Paix . JEAN-FÉRY REBEL ET FRANÇOIS FRANCŒUR
Ulysse mourant . ANTOINE DAUVERGNE
Alcione . MARIN MARAIS
Le Carnaval de Venise . ANDRÉ CAMPRA
et des Vaudevilles du XVIIIe siècle !
Médée : Lucile Richardot
Jason : Flannan Obé
Créuse : Ingrid Perruche
Créon : Matthieu Lécroart
Cléone, Nérine : Eugénie Lefebvre
Arcas : Pierre Lebon
Danseurs - chanteurs, Xavier-Gabriel Gocel et Gabriel-Ange Brusson
Les Surprises, dir. Louis-Noël Bestion de Camboulas
Mise en scène, scénographie et costumes : Pierre Lebon
Création lumière : Bertrand Killy
Réalisation des costumes : Floriane Breau
Conseiller musical : Benoit Dratwicki
Direction générale : Juliette Guignard
Administration : Delphine Naissant
Production : Éléonore Minot
Construction des décors : atelier de décors de l’Opéra de Limoges
Coproducteurs : Opéra de Limoges
Centre de musique baroque de Versailles - Festival Sinfonia en Périgord
Office artistique de la Nouvelle-Aquitaine
Fondation Royaumont - Ferme de Villefavard
Centre Culturel de l’Entente cordiale - Château d’Hardelot
Ensemble Les Surprises - Centre National de Musique - ADAMI
Partons à la recherche de la Toison d’or sur les traces de Médée, héroïne tragique qui nous fait rire et pleurer tour à tour, le temps d’une parodie on ne peut plus baroque.
Qui est Médée ? Originaire de Colchide (région à cheval sur la Géorgie et le Nord-Est de la Turquie), elle rencontre Jason et l’aide à s’emparer de la Toison d’or avant de s’enfuir avec lui en Argos. Quand ils reviennent à Iolcos (Thessalie actuelle), le trône de Jason a été volé. Médée tente alors de le récupérer, mais les deux héros sont de nouveau bannis. Ils vont alors se réfugier à Corinthe, chez le roi Créon, là où se situe l’intrigue du spectacle. Sous la protection du roi, ils ont deux garçons : Mermeros et Phérès. Créon propose alors à Jason d’épouser Créuse, ce qui permettra de donner un héritier légitime au trône de Corinthe. Furieuse, Médée offre à Créuse une tunique magique qui s’enflamme, brûle Créon et incendie le palais.
Elle commet ensuite l’irréparable : le double infanticide.
L’histoire de Médée est celle d’une déracinée (elle est étrangère en tout pays), qui commet des meurtres affreux par amour pour Jason : le demi-frère de Médée coupé en morceaux et dispersé dans la mer, le roi Pélias, Créon rendu fou et brûlé dans son palais, la princesse Créuse et finalement les deux enfants qu’elle a eus avec Jason, eux aussi sacrifiés.
Depuis Euripide en 641 av. J.-C., cette figure a inspiré de nombreux artistes dans tous les domaines : littérature, théâtre, peinture et bien sûr opéra. Magie, poison, crime et trahison : le destin de Médée peut cependant aussi nous faire rire. Il suffit pour ce faire de ressusciter la forme de la parodie, telle qu’elle était pratiquée à l’époque baroque dès qu’un opéra connaissait le succès. Ainsi naquirent plusieurs parodies se moquant de Jason et de Médée, raillant aussi bien l’opéra de Marc-Antoine Charpentier que celui de Joseph-François Salomon. Avec ce spectacle, on se gausse autant de l’anti-héros Jason que du mégalomane Créon ou d’une actrice qui se prend pour une célèbre cantatrice. On invite à la rencontre du sublime et du comique, de la danse et du vaudeville, des airs de démons et des airs de marins. Le tout dans une scénographie inspirée d’un théâtre de tréteaux, qui reprend les éléments de l’Argos, bateau mythique où embarquèrent les Argonautes.