QUATUOR MODIGLIANI

Le Quatuor Modigliani a vingt ans et s’est très vite invité dans la cour des grands.
On lui doit des concerts à travers le monde, des enregistrements qui vont de Mozart à Bartók, mais aussi la création d’œuvres commandées à Philippe Hersant, Kaija Saariaho et quelques autres. Il inaugure ici son programme par un quatuor de Haydn, le père du genre, celui qui en fixa la forme, celle que Mozart, Beethoven et les autres épouseront à leur tour.
Achevé en 1788, ce Quatuor opus 54 n° 1 est l’un des plus audacieux de Haydn : le thème introductif du premier mouvement, les modulations du premier Allegretto, la fin abrupte mais dans la douceur de la tessiture aiguë en font une page pleine d’allant, qui montre combien la musique de Haydn est d’une inépuisable énergie.

Composée un siècle plus tard, la Sérénade de Wolf (que le compositeur rebaptisa « italienne » quand il en signa une transcription pour orchestre à cordes) est une œuvre qui dément tous les qualificatifs habituellement attribués à son auteur : tourmenté, fiévreux, suicidaire. Il s’agit d’une page épanouie, qui multiplie des thèmes d’une verve irrésistible et que Wolf a conçue d’un seul tenant, sous la forme d’un rondo.

Le quatuor de Smetana joué ici date d’une période douloureuse de la vie du musicien : âgé de cinquante ans, il est aux prises avec une cabale, mais surtout commence à souffrir d’une surdité qui deviendra définitive. D’où le titre de ce Premier Quatuor, « De ma vie », que Smetana évoque en ces termes : « Ce que j’ai voulu faire, c’est retracer en musique le déroulement de ma vie. Premier mouvement : goût pour l’art dans ma jeunesse, atmosphère romantique, nostalgie indicible… Parallèlement s’annonce dès ce prologue l’avertissement du malheur futur, cette note de mi », etc. Et le musicien après une longue description, de conclure : les quatre instrumentistes « doivent s’entretenir, comme on le fait dans un cercle d’amis, de faits qui ont une véritable importance. Rien de plus. »

Quant au cadeau-surprise des Modigliani, ce sera bien sûr la création de la nouvelle œuvre de Jean-Frédéric Neuburger, célèbre par ailleurs en tant que pianiste, bien sûr composée spécialement à leur intention.

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Le Quatuor propose une masterclass publique, deux séances de travail au cours desquelles le Quatuor Modigliani transmettra aux jeunes musiciens mais aussi au public l’art de l’interprétation d’une œuvre.

Médiathèque Centrale Émile Zola — Salle Cinéma et Rencontres
218 Boulevard De L’aéroport International – 34000 Montpellier
Mardi 18 Juillet — 14h-16h & 16h30-18h30

Entrée libre dans la limite des places disponibles
En partenariat avec le réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole
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