TRAFFIC QUINTET
SOLREY, réalisation et direction
- Le Corum, Salle Pasteur
- Montpellier
DIVINE FÉMININ
PASCAL DUSAPIN — né en 1955
Medea material
GABRIEL YARED — né en 1949
Camille Claudel
BERNARD HERRMANN — 1911–1975
Psycho, Vertigo, Fahrenheit 451
ALEX NORTH — 1910–1991
The Misfits
JERRY GOLDSMITH — 1929–2004
Basic Instinct, Chinatown
PHLIP GLASS — né en 1937
The Hours
AIR : Virgin in Suicides
ALEXANDRE DESPLAT — né en 1961
Birth
GEORGES DELERUE — 1925–1992
L’Important c’est d’aimer, Le Mépris
Traffic Quintet
Bertrand Cervera - Elsa Benabdallah, violons
Estelle Villotte, alto
Raphaël Perraud, violoncelle
Philippe Noharet, contrebasse
Direction, Solrey
Projections vidéos : Solrey
Transcriptions : Alexandre Desplat - Jean-Pascal Beintus - Dominique Lemonnier
« Divine Féminin » Un drame musical imaginé par Solrey qui met en scène et en musique les plus belles héroïnes fatales, de Médée à Camille Claudel.
Admirées, convoitées, divinisées, bien des héroïnes de nos mythologies familières ont fini sacrifiées sur l’autel des passions ou du pouvoir.
Solrey leur rend hommage à travers ce spectacle musical créé en 2009 à Strasbourg, dans le cadre du festival Musica, spectacle dont elle a conçu la trame et les images, et où l’on croise aussi bien Marilyn Monroe à son crépuscule que Kim Novak et son double dans Vertigo.
Pionnière dans la relation entre musique de chambre, cinéma et art contemporain, Solrey, vidéaste et musicienne, conjugue les partitions emblématiques du 7e art transcrites pour l’ensemble qu’elle a fondé (le Traffic Quintet, quatuor à cordes avec contre-basse), à ses propres projections vidéos.
Ressuscitant la mémoire des grandes œuvres cinématographiques à travers un montage imaginaire, elle nous offre un cinéma des songes où le couple musique/image forme un duo inédit qui plonge l’auditeur/spectateur dans un univers inconnu.
Le Traffic Quintet s’était déjà mesuré aux musiques du cinéma de la Nouvelle Vague ; il aborde ici les structures rythmiques et symphoniques des compositeurs ayant œuvré pour des films mettant en scène des femmes mystérieuses, terrifiées ou fragiles, ou encore blondes et glaciales comme celles qu’aimait mettre en scène Alfred Hitchcock. C’est ainsi qu’il nous fera ici entendre les musiques les plus vénéneuses (celles de Basic Instinct composée par Jerry Goldsmith, de Psychosepar Bernard Herrmann, de Birthpar Alexandre Desplat…), aux-quelles s’ajouteront des partitions venues d’autres horizons telles que Medea material de Pascal Dusapin ou The Hours de Philip Glass.
Persuadée que l’œil écoute et que l’oreille voit, Solrey défend une nouvelle écriture scénique où la présence musicale – envisager la musique comme un personnage décisif de l’intrigue – occupe une place encore trop peu expérimentée. Alchimiste des réminiscences et des silences, elle renouvelle l’idée que nous nous faisons de l’éternel féminin et aime à évoquer « Divine Féminin » comme « le spectacle prémonitoire d’une histoire féminine à écrire, un titre en hommage aux héroïnes sacrifiées qui ont ouvert la voie de nos consciences d’aujourd’hui »