Olivier Latry orgue

mercredi 20 juillet 2022
à 20:00
Durée : env. 1h30min

Cathédrale st-Pierre
Rue Saint-Pierre

30€ / Réduit 15€

Tarif Réduit :
- demandeurs d’emploi, personnes en situation de handicap.
Gratuit :
- de 30 ans

À l’occasion du 200ème Anniversaire de la naissance de César Franck

JOHANN SEBASTIAN BACH 1685–1750
Fantaisie et fugue en ut mineur BWV 537 — 8’

JACQUES ARCADELT 1507–1568 / FRANZ LISZT 1811–1886
Ave Maria — 6’

ALEXANDRE-PIERRE-FRANÇOIS BOËLY 1785–1858
Fantaisie et fugue en Si bémol Majeur

CÉSAR FRANCK 1822–1890
Troisième Choral en la mineur — 14’
Pastorale op. 19 — 10’

OLIVIER MESSIAEN 1908–1992
Le Dieu caché, extrait du Livre du Saint-Sacrement — 6′

JEHAN ALAIN 1911 – 1940
Deuxième Fantaisie

MARCEL DUPRÉ 1886 — 1971
Cortège et Litanie

OLIVIER LATRY né en 1962
Improvisation

Olivier Latry orgue
Titulaire du grand orgue de la Cathédrale Notre-Dame de Paris

Concert diffusé en direct sur France Musique

Titulaire du grand orgue de Notre-Dame de Paris, Olivier Latry déploie la grande histoire de son instrument en un récital allant de Johann Sebastian Bach à Olivier Messiaen en passant par Franz Liszt, César Franck et Louis Vierne.
L’occasion de marquer le bicentenaire de la naissance de César Franck et de célébrer l’orgue symphonique français.

Dans un XIXe siècle synonyme de déclin pour la musique religieuse, les œuvres pour orgue de Johann Sebastian Bach connaissent paradoxalement une deuxième vie : redécouvertes par Felix Mendelssohn et Robert Schumann notamment, elles font l’objet d’études poussées par des compositeurs qui s’en inspirent dans leurs œuvres nouvelles. C’est ainsi que la Fantaisie et fugue en ut mineur BWV 537 est exhumée. Sa première partie en forme de lamento recueilli marque les auditeurs encore aujourd’hui, de même que sa fugue dotée d’une irrésistible ascension chromatique.

Dans ses œuvres pour orgue, Franz Liszt empruntera à la musique de Bach mais pas seulement. Installé à Rome à partir de 1862, le virtuose hongrois se penche sur des partitions plus anciennes encore : de cette année date un Ave Maria qui reprend les notes de Jacques Arcadelt, compositeur franco-flamand de la Renaissance. La pièce de Liszt révèle un changement d’esthétique important à cette époque : l’orgue acquiert une expressivité quasi orchestrale. De nombreuses transcriptions de chefs‑d’œuvre symphoniques et lyriques cultiveront par la suite cette identité.

Si l’orgue entre dans une nouvelle ère, c’est grâce aux innovations formidables des facteurs, au premier rang desquels figure Aristide Cavaillé-Coll. Concepteur entre autres de l’orgue de l’église Sainte-Clotilde (dont jouera César Franck de 1859 à sa mort) et de celui de la Trinité (dont Olivier Messiaen sera titulaire à partir de 1930), Cavaillé-Coll ne se contente pas d’améliorer le mécanisme de l’instrument : il enrichit la palette des timbres et des nuances dynamiques en ajoutant des jeux et des boîtes expressives. C’est à cet inventeur de génie que César Franck dédie en 1863 sa Pastorale. Cette courte pièce traite habilement des codes du genre éponyme : c’est sur une musette au hautbois qu’elle s’ouvre et se referme, tandis que la partie centrale agitée évoque une scène d’orage.

Dernière œuvre pour orgue composée par Franck, le Troisième Choral ressemble en revanche à un retour aux sources, entre son recours au principe du choral cher à Bach et son début en forme de toccata.

Né en 1822 à Liège, professeur au Conservatoire de Paris entre 1872 et 1890, César Franck marquera bien des esprits.

N'oublions pas un chaînon important pour Olivier Latry comme pour l’histoire de l’orgue : Olivier Messiaen, à qui la tribune de l’église de la Trinité servit de laboratoire pendant soixante ans. Écrit en 1984, le Livre du Saint-Sacrement n’est pas la moindre de ses œuvres. Messiaen y aborde le mystère de l’eucharistie, la présence divine dans le pain et le vin. Dans Le Dieu caché, le compositeur reprend un chant grégorien et y adjoint des imitations de chants d’oiseaux captés en Israël, afin de faire entendre ce que Jésus-Christ lui-même pouvait entendre. Rendant ainsi à l’orgue son rôle de messager du mystère divin.

Tristan Labouret

Les Artistes

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