Ensemble Pulcinella
A Night in London

La musique italienne était alors en vogue, et l’opéra comme les instrumentistes virtuoses attiraient un large public. Haendel est le plus célèbre des compositeurs venus chercher la gloire à Londres. Sa musique instrumentale doit beaucoup au modèle des sonates et concertos de Corelli, dont s’inspire aussi le violoniste Francesco Geminiani, qui fut l’un des meilleurs élèves du maitre romain. Surnommé « il furibondo » pour son style violonistique démonstratif, Geminiani a composé également un recueil de sonates pour violoncelle publié en 1746, à une époque où ce genre était encore peu représenté.
Veracini fit plusieurs séjours à Londres où il se fit applaudir comme une extraordinaire virtuose du violon. La dernière œuvre du recueil de ses « Sonate accademiche » (1744) fait grand usage des chromatismes et des basses obstinées de passacaille ou chacone.
A l’aube de la période classique, le violoncelliste G.B. Cirri s’établit à Londres en 1764. Il a participé aux concerts où s’était produit le jeune Mozart âgé de huit ans. Ses brillants concertos pour violoncelle préfigurent ceux de Boccherini.
La musique britannique est représentée dans c programme par le compositeur écossais James Oswald, qui introduit dans ses sonates en trio publiées en 1740 des airs de son pays natal, plein d’entrain et de fraicheur.
Vivaldi n’est pas venu en personne à Londres, mais de son vivant, ses partitions circulaient dans toute l’Europe, tant par les éditions que les copies manuscrites. Sa Follia est la dernière sonata da camera de son recueil op. 1 (1705). Elle reprend un célèbre thème de danse ibérique illustré par de nombreux musiciens de l’Europe entière.

Isabelle Rouard