Théotime Langlois de Swarte violon
Thomas Dunford luth

dimanche 24 juillet 2022
à 19:00
Durée : env. 1h

Cloître de Conques
Le Bourg

De 10€ à 25€

Informations : 05 65 71 24 00
www.centre-europeen.com

 

« The Mad Lover »

JOHN ECCLES v. 1668 — 1735
Ground from The Mad Lover suite , Aire V

DANIEL PURCELL v. 1664 — 1717
Sonate en fa mineur
Improvisation pour luth solo

NICOLA MATTEIS v. 1650 — v. 1714
Folia

NICOLA MATTEIS JR v. 1670 — 1737
Fantasia en la mineur
Suite en la mineur Sarabanda Amorosa (1er livre des Ayres for the Violin)
Suite en do majeur (1er livre des Ayres for the Violin)

HENRY PURCELL 1659 — 1695)
Prélude en sol mineur, ZN. 773

HENRY ECCLES v. 1680 — v. 1740
Sonate en sol mineur

NICOLA MATTEIS v. 1670 — 1737
Suite en sol majeur, 2e livre des Ayres for the Violin

HENRY ECCLES v. 1680 — v. 1740
Sonata Quinta en mi mineur

JOHN ECCLES v. 1668 — 1735
Ground from The Mad Lover suite, Aire III

Théotime Langlois de Swarte violon
Thomas Dunford luth

The Mad Lover pourrait être l’histoire d’un violoniste itinérant de l’époque d’Eccles, parcourant avec un luthiste les rues et les cours et jouant une musique familière tels que des préludes de Purcell ou de Mattéis, des sonates, des basses obstinées, des folias… J’ai imaginé ce programme comme un panorama de la musique au début du XVIIIe siècle à Londres, comprenant des musiques populaires à l’instar de ces grounds dont l’expression vitale s’avère très accessible : similaire aux basses des folias, il y a dans le tétracorde descendant du ground un motif lancinant, répétitif, qu’on retient et qui nous touche immédiatement et de manière universelle – le principe baroque s’étant même, en quelque sorte imprimé à la façon d’un transfert sur notre musique pop, avec cette obsession de répétition à l’envi. J’ai donc combiné ces pièces à d’autres, plus virtuoses et ornées, spirituelles voire mystiques (dans le cas du violon seul), destinées davantage à la cour ou à des cercles plus intimes de particuliers fortunés – à l’image des sonates de Matteis père et fils ou de la sonate de Daniel Purcell.
Associer violon et luth dans ce contexte permet d’offrir une vision très intime de cette musique et d’interagir à deux dans un répertoire, comme on pourrait le faire avec les musiques actuelles : jouer quand on veut et où l’on veut. Cette formation volontairement resserrée est des plus inspirantes : elle laisse une sorte de témoignage d’un moment, d’un temps donné, sans cadre formel, ce qui autorise plus de spontanéité et d’inventivité. À cela s’ajoute la capacité du luth à jouer la basse continue de multiples manières en diversifiant les dynamiques, contrairement au clavecin, bref ! autant de latitudes pour varier à l’infini le jeu même si nous ne sommes que deux.
Théotime Langlois de Swarte
Avec les Rencontres Musicales de Conques

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