SIXIÈME SYMPHONIE DE DVOŘÁK

mardi 18 juillet 2023
à 20:00
de 8 à 50€
Alena Baeva © Andrej Grilc

GYÖRGY LIGETI — 1923–2006
Lontano pour orchestre 11’

BÉLA BARTÓK - 1881–1945
Concerto pour violon et orchestre n°1 Sz 36 21’
Andante sostenuto

Allegro giocoso

Entracte

ANTONÍN DVOŘÁK — 1841–1904
Symphonie n° 6 en ré Majeur op. 60 43’
Allegro non tanto
Adagio
Scherzo (Furiant). Presto
Finale. Allegro con spirito

Concert diffusé en direct sur France Musique et UER

L’Orchestre national du Capitole vient en voisin avec dans ses bagages trois œuvres crépitantes de la Mittel Europa. 

Comme celle du 24 juillet prochain, cette soirée met à l’honneur un compositeur dont on célèbre le centenaire de la naissance : György Ligeti. Un musicien qui eut le mérite de remettre à l’honneur le lyrisme et l’ironie dans un paysage musical qui revendiquait avant tout l’abstraction. Lontano (créé en 1967 à Donaueschingen), avec ses frémissements et ses jeux d’écho, est sans doute l’une de ses pages les plus célèbres et les plus troublantes. « Je construis mes espaces sonores comme des textures, comme les fils d’une toile d’araignée, la toile étant la totalité et le fil l’élément de base, écrit Ligeti à propos de cette œuvre. Le canon offre la possibilité de composer une toile de fils mélodiques selon des règles assez bien définies. » Ligeti compare également sa musique à « un tapis en cours de fabrication » : « J’ai le tapis tissé jusqu’à un certain endroit, puis des fils encore libres. Il m’est possible d’augmenter le nombre des voix réelles ou irréelles. » Il ajoute que l’a aussi beaucoup influencé « le cinquième mouvement de la Symphonie fantastique, qui commence sur les timbales avec baguettes d’éponge, avant que vienne ce signal joué au hautbois et au piccolo, imité ensuite (ce sont les sorcières) par le cor ».

Venu lui aussi de Hongrie, le Premier Concerto pour violon de Bartók est une page sensuelle, sans âpreté, relativement concise, dont la composition commença en 1907, époque où le musicien était amoureux d’une violoniste nommée Stefi Geyer, à qui il envoie le manuscrit de la partition cette même année, au moment de Noël. Le premier mouvement, selon son propre aveu, comprend « [sa] déclaration », qu’il a écrite, dit-il encore, « comme dans un rêve narcotique ».

La Sixième Symphonie de Dvořák enfin, qui changera de la sempiternelle Symphonie du Nouveau Monde, fut créée en 1881 à Prague. Avec ses cors et ses bois présents dès les premières mesures, elle nous transporte dans un monde où l’on se souvient aussi bien de Brahms que de cette fougueuse danse de Bohême qu’on appelle furiant.

« L'Orchestre du Capitole de Toulouse et ses musiciens » dans Au cœur de l’orchestre sur France Musique par Christian Merlin.

Avec le soutien du groupe FDI