MOZART CONCERTO N° 23 &
SYMPHONIE JUPITER 

Avec György Ligeti, comme le prouvent les deux œuvres au programme de ce concert, le plaisir et le chant ne sont plus inter-dits. « J’ai appris de Haydn comment atteindre la plus grande clarté avec les moyens les plus simples », expliquait ce compositeur fou et inspiré, né au pays de Dracula mais épris de lyrisme, qui fut chargé en 1949 de réviser le catalogue des œuvres de Bartók. C’est pendant cette période qu’il composa son Concert românesc qui, en adoptant la forme du concerto grosso, s’inscrit dans la filiation du Concerto pour orchestre de Bartók ; il s’agit là, selon Ligeti lui-même, du « reflet de ma profonde affection pour la musique populaire roumaine et pour toute la culture de langue roumaine en général ».

Dans le deuxième mouvement de son Concerto pour violon, on a pu trouver une citation de Lontano, procédé qui serait caractéristique du Ligeti mélancolique des vingt dernières années. Le compositeur fait part également du rôle qu’ont joué des musiques extra-européennes (gamelan balinais, musique des Iatmul de Nouvelle-Guinée, etc.) sur sa propre inspiration.
Le musicologue Richard Toop, lui, parle volontiers de l’« anti-finale » du concerto, expression qu’il justifie « par le parti pris de laisser le soliste proposer sa propre cadence et par les gloussements […] de l’orchestre qui suivent chacune des tentatives en ce sens ». Avec Ligeti, parodie et plaisanterie doivent toujours être prises au sérieux.

Mozart a lui aussi beaucoup appris de « papa Haydn ». Son 23e Concerto pour piano, dont chacun a en tête le poignant mouvement lent, fut achevé deux mois avant la création des Noces de Figaro. On peut y entendre, avec Jérémie Rousseau, un opéra muet où le cœur de Cherubino bat la chamade avant que s’épanche la Comtesse et que tout s’achève par « une joute joyeuse ». Quant à la Symphonie « Jupiter », elle clôt avec brio la trilogie finale des symphonies de Mozart, mise au point en huit semaines au cours de l’été 1788. La partition ne fait aucunement référence aux dieux de l’Olympe mais reçut son nom de baptême au début du XIXe siècle, à Londres, par l’organisateur de concerts Johann Peter Salomon, qui était pourvu d’une grande imagination.
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Ce concert est donné avec le soutien du Centre National de la Musique et de l’Institut Français. Les Siècles sont en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, association subventionnée par la Ville de Tourcoing, le conseil régional des Hauts-de-France, le conseil départemental du Nord et le Ministère de la Culture et depuis 2022–2023, l’orchestre est en résidence au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.Les Siècles reçoivent le généreux soutien d’Aline Foriel-Destezet. La Fondation d’entreprise Société Générale C’est vous l’avenir est le mécène principal de l’orchestre.
L’ensemble est depuis 2010 conventionné par le ministère de la Culture – DRAC Hauts-de-France pour une résidence dans la région Hauts-de-France. Il est soutenu au projet par le Centre National de la Musique et depuis 2011 par le conseil départemental de l’Aisne pour renforcer sa présence artistique et pédagogique sur ce territoire, notamment à la Cité de la Musique de Soissons. L’orchestre est soutenu depuis 2018 par le conseil régional des Hauts-de-France au titre de son fonctionnement.
L’orchestre intervient également à Nanterre grâce au soutien de la Ville de Nanterre, du conseil départemental des Hauts-de-Seine et de la DRAC Île-de-France. L’orchestre est artiste associé permanent au Théâtre de Nîmes, artiste en résidence dans le Festival Berlioz à La Côte-Saint-André, au Théâtre du Beauvaisis, scène nationale, au Théâtre-Sénart et dans le Festival Les Musicales de Normandie. 
L’orchestre est soutenu par l’association Échanges et Bibliothèques et ponctuellement par le Palazzetto Bru Zane — Centre de musique romantique française, par la SPEDIDAM, l’ADAMI, l’Institut Français, le Bureau Export, la SPPF et le FCM.
Les Siècles sont membre administrateur de la FEVIS et du PROFEDIM, membre de l’Association Française des Orchestres et membre associé du SPPF.